Introduction
Paris, dans les années 1920.Le détective Gus Macpherson vis en peintre reclus dans un petit appartement minable parisien, lorsqu'une " charmante » jeune femme nommée Sofia Blake lui propose un contrat. Il s'agit d'enquêter sur la mort de sa sœur et celle de son beau frère, tous deux assassinés sauvagement dans leur chambre d'hôtel. Bien sûr, le coupable a pris la fuite sans laisser de trace et la police a fait chou blanc jusqu'à présent.
Après quelques hésitations, dues notamment aux pouvoirs de médium que notre jeune héros américain n'a jamais pu accepter, celui-ci lâche ses pinceaux pour aider la belle éplorée (et récupérer quelques dollars)...
Réalisation
Post Mortem se veut non-linéaire, il vous permet d'adresser aux témoins plusieurs phrases différentes avec un ton différent (charmeur, direct, bourru, curieux, étonné). Le ton, bien plus que le contenu est important. Si vous utilisez un ton sympathique avec les personnages, ils ont tendance à être plus coopératifs avec vous mais c'est vrai que c'est hachement tentant de les secouer.On vous promet trois fins radicalement différentes, et moult moyens pour y parvenir. En réalité, les fins sont très proches et la liberté concernant ces moyens est très restreinte.
Une très grande partie a été accordée aux dialogues, ce qui est assez agréable puisque cela se rapproche d'une vraie enquête et permet aux buses en énigmes d'avancer assez vite.
Mieux, à un moment du jeu lorsque vous penserez avoir découvert le suspect idéal, vous l'incarnerez et donnerez votre version des faits à ce fureteur de détective MacPherson. C'est assez amusant d'être le " méchant » et d'aborder l'enquête d'un autre point de vue que celui du héros.
Côté graphisme, le jeu est potable. Les adeptes de la vision 360° aimeront, les autres se sentiront prisonniers. Dans les deux cas, l'interaction avec le décors et les personnages est peu développée, ce qui est assez frustrant.
Les décors sont en pur style parisien des années 1920, un poil sombre. Ils n'ont toutefois rien de très flippant mais suffisent à créer une bonne petite ambiance. Les personnages en 3D vont du bien modélisé avec des animations à peu près correctes au franchement limite. Cela manque de détails pour être vraiment convaincant, certains mouvements sont à mourir de rire.
Les scènes d'animations sont inégales, mention spéciale tout de même à celle de la visite sous une pluie battante chez le Dr. Kaufner plus que louche.
Mais ne cherchez pas de poulpe côté scénar', car vous seriez fort déçu.
Pourtant, sans trop révéler l'histoire, certains éléments en sont proches : rituel sanguinaire, livre interdit, société secrète, artefact impie, quête d'immortalité...
Enfin, côté son la musique est bien sympa et accompagne bien les différents lieux. Les voix des personnages sont assez bien réussies, le changement de ton de chacun est sensible, même si certaines caricatures de personnages gâchent un peu le tout.